Tchad : Un commandant de la Garde Nationale Nomade du Tchad tué dans une embuscade au Sila

 

Un nouvel épisode tragique a frappé les forces de sécurité tchadiennes ce mercredi 19 mars 2025. Lors d’une patrouille routinière dans la zone du Sila, département d’Adé, un commandant de la Garde Nationale Nomade du Tchad (GNNT) a été tué dans une attaque attribuée à des coupeurs de route. Son aide de camp, grièvement blessé lors de l’assaut, a été évacué d’urgence pour recevoir des soins médicaux.

L’attaque s’est produite entre les localités de Saraf-Bourgou et Mochiborgo, une zone connue pour être le théâtre d’actes de banditisme et d’attaques armées. Les coupeurs de route, souvent armés et organisés, profitent de l’isolement géographique et des difficultés logistiques pour mener des opérations criminelles contre les forces de sécurité et les civils.

La Garde Nationale Nomade du Tchad, chargée de la sécurité dans les zones rurales et frontalières, est régulièrement confrontée à des attaques de ce type. Cependant, la mort d’un commandant haut gradé souligne la gravité de la situation et la montée en puissance des groupes armés dans la région.

Les autorités tchadiennes n’ont pas encore publié de déclaration officielle concernant cette attaque, mais des sources militaires indiquent qu’une opération de recherche et de représailles est en cours pour traquer les assaillants. Cette tragédie relance également le débat sur la sécurisation des zones reculées du Tchad, où les forces de l’ordre sont souvent en sous-effectif et mal équipées pour faire face à des groupes armés bien organisés.

Cette attaque intervient dans un contexte régional déjà tendu, marqué par des incursions de groupes rebelles et une recrudescence des activités criminelles transfrontalières. Le Tchad, pays clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, doit faire face à des défis sécuritaires multiples, tant sur le plan interne qu’international.

Les habitants de la région du Sila, déjà éprouvés par des années d’insécurité, expriment leur colère et leur inquiétude face à la détérioration de la situation. « Nous vivons dans la peur constante. Les coupeurs de route attaquent les militaires, mais aussi les civils. Nous avons besoin de plus de protection », témoigne un habitant de Saraf-Bourgou sous couvert d’anonymat.

Alors que les forces de sécurité tchadiennes sont mobilisées sur plusieurs fronts, cette nouvelle attaque rappelle l’urgence de renforcer les moyens de défense et de sécurisation des zones vulnérables. La communauté internationale, souvent sollicitée pour soutenir le Tchad dans sa lutte contre le terrorisme, pourrait également être appelée à se pencher sur la question de la criminalité organisée qui menace la stabilité du pays.

Pour l’heure, les proches du commandant décédé et son aide de camp blessé attendent des réponses concrètes des autorités, tandis que la population espère une réaction ferme pour mettre fin à l’insécurité qui frappe la région du Sila.

Par Mbaikoula Philippe

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