Tchad: ville de N’Djaména : entre l’incivisme des populations et insalubrité

 

Des villes saines et viables, voilà le rêve de tous maires. A N’Djaména, l’incivisme des populations tend à briser ce rêve. Cette dérive populaire participe cependant, à la détérioration du milieu de vie de la capitale tchadienne.

L’incivisme des populations constitue l’une des causes d’insalubrité et de décadence de la viabilité des villes. N’Djaména, la capitale tchadienne n’en fait pas exception. Faute des lois encadrant le comportement réfractaire des citoyens, face à l’enjeu de propreté urbain, la beauté de cette ville est compromise par l’égo individualiste des populations.

Les incommodités dans le respect des règles d’hygiène et de vie en société échappent à la connaissance et au contrôle des citoyens. L’inexistence des mesures de prévention dans la lutte contre ce phénomène est brandit par les populations comme excuse. C’est le cas des poubelles publiques qui manquent en tout lieu.

Mais suffit-il du manque d’une poubelle publique pour expliquer le comportement réfractaire des populations face à l’enjeu de propreté de cette ville ? Monsieur Djekoubam Alphonse , un vieil habitant du quartier Gassi, situé dans le septième arrondissement de la belle N’Djaména esquisse une réponse. « Tu achètes une bouteille d’eau, tu finis de le boire, en bon citoyen tu recherches une poubelle collective où mettre la bouteille mais il n’y en a pas. Tu es donc obligé de la jeter à même le sol. Ce n’est pas de la faute de la population si l’État n’a pas rempli sa part de responsabilité dans la lutte contre l’insalubrité », fait-il constater.

Le manque de poubelles publiques est une raison peu valable. Des ordures à même le sol, déposées sans insouciance par des tiers, des eaux usées déversées sur la chaussée ou dans les canalisations publiques, des bassins versant servant de poubelle, la dégradation expresses des édifices publiques pour ne citer que ceux-là, sont les nombreux griefs qui qualifient la désinvolture des riverains de N’Djaména.

Face à un problème qui prend des proportions inquiétantes, l’Etat est invité à agir. Des lois encadrant et contraignant par exemple le comportement des populations, le développement d’une activité de traitement de déchets et d’une instruction populaire sont plus que nécessaires. Après tout, c’est grâce à ce type de mobilisation que les pays comme le Rwanda sont devenu des références en matière de propreté en Afrique.

Par kenzo Brown

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