Guinée: Procès du 28 septembre : l’ex président Moussa Dadis Camara est arrivé à Conakry
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L’ancien dirigeant guinéen, Moussa Dadis Camara, au pouvoir de 2008 à 2009, est arrivé à Conakry dans la nuit de samedi à dimanche 25 septembre 2009 pour prendre part au procès du massacre du 28 septembre 2009 qui démarre ce 28 Septembre, ont annoncé les médias locaux et sa défense.
« L’ancien chef de la junte militaire qui a pris le pouvoir au lendemain du décès du général Lansana Conté est de retour à Conakry », a rapporté dans un article, dimanche, le site mosaiqueguinee.com précisant que Camara « est rentré à 1h25 mn (heure locale) via Casablanca (Maroc) ».
l’ancien président qui réside à Ouagadougou depuis 2009, est venu à Conakry en prélude au procès du massacre du 28 septembre 2009 qui sera ouvert à sa date anniversaire prochaine par le tribunal de Dixinn, délocalisé dans un nouveau siège situé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry ».
Selon l’un des avocats de l’ancien chef de la junte, a souligné pour sa part que Camara « est à Conakry dans le but se présenter à la justice de son pays ».
Selon cette source, Me Antoine Pépé Lamah, a souligné que « Moussa Dadis Camara est à Conakry uniquement pour le procès ».
Pour rappel, le capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien président de la République de Guinée, en exil au Burkina Faso depuis plus de 11 ans est accusé dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Un massacre au cours duquel 150 personnes ont été tuées et plusieurs femmes violées, selon un rapport des Nations unies.
Lors d’une brève visite à Conakry en décembre 2021, Moussa Dadis Camara a réitéré sa volonté de voir se tenir au plus vite le procès sur les évènements du 28 septembre 2009, dont il est le principal accusé.
« Je m’en voudrais de ne pas admirer en toute honnêteté et franchise les avancées considérables prônées par les nouvelles autorités du pays dans le dossier du 28 septembre 2009 », avait-il dit.
« Je voudrais encourager la tenue de ce procès qui serait non seulement un ouf de soulagement pour les familles des victimes, mais aussi pour le peuple de Guinée et plus particulièrement la communauté internationale qui attendent depuis plus de dix ans que les responsabilités des uns et des autres soient définitivement situées pour la mémoire des victimes de ce douloureux évènement, pour le respect des institutions de la République et pour la vérité de l’histoire », avait-il poursuivi.
Victime le 3 décembre 2009 d’une tentative d’assassinat orchestrée par le chef de la garde présidentielle, Camara est transféré le lendemain au Maroc afin d’y être hospitalisé. Le 15 janvier, il renonce au pouvoir, officiellement pour des raisons de santé.
Par Thierry Wikaya