Tchad : M’res fait l’autopsie du système éducatif dans son nouveau single » éducation est à terre »
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Dans un face à face avec des journalistes ce jeudi 01 octobre 2020, l’artiste rappeur et slameur, M’res a décliné les grandes lignes de son nouveau single « éducation est à terre »,une autopsie du système éducatif tchadien. L’artiste compte se repositionner sur la scène musicale.
Après son dernier album « 45 degrés à l’ombre » en 2018, M’res revient après quelques années de silence, avec un tout nouveau single, « l’éducation est à terre » explore quelques problèmes majeurs liés au système de l’éducation au Tchad.
La chanson attire l’attention sur les mauvaises pratiques qui perdurent dans le système éducatif tchadien . L’artiste dénonce comment quelques étudiants achètent des certificats pour avoir ensuite les meilleurs emplois et salaires. En dépit du fait, que le système évolue, il existe toujours des cas de la fuite de questionnaires. De ce fait, les étudiants qui travaillent très dur en toute honnêteté sont désavantagés.
En rencontrant les hommes de média, l’artiste musicien dit vouloir faire les choses autrement. Les journalistes sont incontournables dans la promotion des œuvres musicales et artistiques. Il paraît alors nécessaire de les associer à l’œuvre de positionnement dans la carrière d’un artiste. Pour M’res « Le système éducatif tchadien est souvent qualifié de corps malade. A ce sujet, une unanimité semble se dégager. Aujourd’hui, bien que nous soyons divisés sur les réformes éducatives à mener, personne ne s’oppose à l’idée que notre système éducatif soit réformé. L’importance d’un système éducatif performant dans l’élévation du niveau de bien-être des populations, la création de la richesse et de la valeur ajoutée, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la promotion d’une nouvelle forme de citoyenneté, la transmission des valeurs positives n’est plus à démontrer.
Le niveau des élèves, étudiants et même des enseignants tchadiens est bas, l’environnement scolaire ne favorise plus l’apprentissage, le modèle de gouvernance scolaire est désuet, les évaluations scolaires sommatives ou finales ne permettent plus d’apprécier les niveaux d’apprentissage et de compréhension des connaissances produites et transmises, pourtant l’éducation est un investissement qui doit avoir une utilité publique et privée. Notre école est aussi politisée. Pis, nous assistons à la marchandisation de la connaissance en raison de la prolifération des écoles privées suite à l’incapacité de l’Etat de couvrir la demande éducative sans cesse croissante et à assurer à tous un enseignement de qualité. L’école de la République se meurt, il n’y plus que les écoles au Tchad : celles des riches et celles des pauvres. Il faudra agir pour favoriser la mobilité sociale, éviter l’aristocratie de la fortune et encourager celle du mérite, éviter également la reproduction sociale et héréditaire et asseoir les fondements de la paix et de la prospérité pour tous » à t’il déclaré.
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Par Kenzo Brown