Cameroun :Un doctorant tchadien brûlé vif dans l’Extrême-Nord : Un drame qui choque la communauté universitaire
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La communauté académique tchadienne et camerounaise est sous le choc après la mort tragique de Mounsi Frédéric, doctorant en géologie, brûlé vif par des habitants de Soulédé-Roua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Ce drame met en lumière les dangers liés aux amalgames et à la psychose sécuritaire qui règne dans cette région.
Un travail de recherche qui vire au cauchemar
Mounsi Frédéric, d’origine tchadienne, était inscrit en doctorat et se préparait à soutenir sa thèse dans six mois. Il réalisait une mission de prospection géologique lorsqu’il a été violemment pris à partie par des habitants locaux. Il était accompagné du Dr Bello, enseignant vacataire à l’Université de Garoua, et d’un guide local, appelé « cladomen ».
Pris de panique, les villageois les ont accusés à tort d’appartenir au groupe terroriste Boko Haram. La situation a dégénéré et les trois hommes ont été attaqués avant d’être brûlés vifs. Ce n’est qu’après leur mort que la population a réalisé leur innocence.
Une région en proie à une insécurité persistante
L’Extrême-Nord du Cameroun est une zone particulièrement touchée par les incursions et attentats de Boko Haram. Cette insécurité alimente une psychose généralisée, conduisant parfois à des actes de violence aveugle. Les populations locales, hantées par la peur, en viennent à commettre l’irréparable, comme dans le cas de ce drame.
Indignation et appels à la justice
L’assassinat de Mounsi Frédéric et de ses collègues a suscité une vague d’indignation. Des chercheurs, universitaires et citoyens tchadiens comme camerounais demandent que justice soit rendue et que des mesures soient prises pour éviter de telles tragédies à l’avenir.
Les autorités camerounaises ne se sont pas encore exprimées officiellement, mais une enquête devrait être ouverte pour établir les responsabilités et sanctionner les coupables.
Une tragédie qui soulève de nombreuses questions
Ce drame tragique met en lumière les risques encourus par les chercheurs travaillant dans des zones sensibles et l’importance d’une sensibilisation des populations pour éviter les amalgames meurtriers. Il pose également la question des mesures de sécurité mises en place par les autorités pour protéger les scientifiques et professionnels en mission dans ces régions à haut risque.
Alors que la douleur et l’indignation gagnent la communauté universitaire, la question reste en suspens : combien de temps encore des innocents paieront-ils le prix de la peur et de la méfiance ?
Par Kenzo Brown