Côte d’Ivoire : Hamed Bakayoko : voici les 10 choses à savoir sur le nouveau Premier ministre ivoirien
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La nomination d’Hamed Bakayoko au Poste de Premier ministre de Côte d’Ivoire après le décès de Gon Coulibaly a semblé comme une évidence. Le parcours et le poids politiques de ce grand gaillard de la République de 55 ans militent pour lui. Dans sa parution du mois, Jeune Afrique revient en dix (10) points sur cet homme connu pour sa proximité aussi bien avec le premier cercle du pouvoir ivoirien que de la masse populaire depuis ces vingt (20) dernières années.
Autodidacte : Né en 1965, dans le quartier populaire d’Adjamé, d’un père fonctionnaire et d’une mère décédée lors de son enfance, il a fait des études de mathématiques et médecine sans succès avant de se lancer dans les affaires. Hamed Bakayoko qui n’a aucun diplôme universitaire n’en fait pas un complexe puisqu’il aime « dire qu’il a tout appris à l’école de la vie », écrite le journal.
Mentors : Dès les années 1980, révèle le journal, en fin stratège, il se rapproche du diplomate ivoirien Jean Vincent Zinsou, qui deviendra son mentor. Il fera la connaissance d’Alassane Ouattara au tout début des années 1990.
Homme de médias : Très tôt passionné des médias, il a fait ses premiers pas dans le milieu lors de ses études avec le journal du collège moderne d’Adjamé. Après ses échecs universitaires, il fonde, à 25 ans, Mayama Éditions, la société éditrice du quotidien Le Patriote. Trois ans plus tard, en 1993, il prend les commandes de la radio Nostalgie en Côte d’Ivoire. En 2000, il devient PDG de Nostalgie Afrique.
Culotté : Parallèlement à ses activités professionnelles, il s’engage aux côtés du président Houphouët-Boigny qui mène sa campagne de réélection. Il fait le siège des locaux de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI), jusqu’à convaincre Ally Coulibaly, alors directeur général de la chaîne, de le laisser passer à l’antenne, révèle JA.
Tribun : Enfant du peuple, il maîtrise aussi bien les codes des milieux populaires que ceux de la grande bourgeoisie. Imposant, fonceur, il sait galvaniser la foule et a facilement été élu maire de la commune (populaire) d’Abobo, en 2018, indique JA. Son engagement, malgré les critiques, aux côtés de Dj Arafat fait de lui un ministre très apprécié par les fans du roi du couper-décaler.
Soro : Jadis proche de Guillaume Soro, il est devenu un adversaire politique de l’ex-président de l’Assemblée nationale depuis sa disgrâce l’année dernière. Sa nomination en 2003 en tant que ministre de l’Information avait été l’œuvre de Soro.
Petit Pasqua : En 2011, après l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir, il en fait son ministre de l’Intérieur à l’époque, le président l’appelle son « petit Pasqua », écrit JA. Six ans plus tard, après que des mutineries viennent d’ébranler le pays, il est nommé à la Défense. Entre mai et en juin derniers, lorsque le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est hospitalisé en France, c’est lui qui assure l’intérim.
Go-between : Depuis sa nomination, il entretient aussi bien ses relations avec le pouvoir que l’opposition. Il est en contact aussi bien avec les proches de Laurent Gbagbo qu’avec ceux d’Henri Konan Bédié.
Ambitions : Nombreux sont ceux qui lui ont prêté l’envie de succéder au chef de l’État, en particulier après le décès de Gon Coulibaly, dont Ouattara avait fait son dauphin. C’est ce qui lui a valu l’hostilité d’une frange du Rhdp. Mais il dément et affirme se consacrer entièrement à sa nouvelle mission.
Deuxième maman : Ce n’est pas un ami de trente ans, comme l’était Gon Coulibaly, mais Hamed Bakayoko est un proche du couple présidentiel. Il dit de la première dame qu’elle est sa « deuxième maman » et soutient la volonté de son mari de briguer un troisième mandat. Il est d’ailleurs pressenti pour diriger sa campagne, écrit le magazine.
Par Ousmane Diallo