France:  Louis Marie Pellé : Objectif Finistère – Face cachée

Louis Marie Pellé, commerçant et receveur des PTT, fut un résistant fusillé le 21 août 1944 pour ses liens de solidarités en particulier auprès de représentants de la communauté juive qui exerçaient les fonctions de receveur des PTT sur les communes de Ploumoguer, Gouesnou, Saint-Renan, ainsi qu’au nord de Brest. Le courrier et le secret des correspondances représentaient un enjeu pour les luttes idéologiques de la Seconde guerre mondiale.

Une fondation alpha Louis Marie Pellé, récemment créée, entend proposer des activités et projets culturels et intellectuels sur la thématique de la frontière intelligente, de l’innovation, des arts, de la culture et des relations mémorielles. Alpha est une référence en grec à la notion de retour. Par exemple, si l’on décompose le mot alpha-bet : « alpha » pour le retour et « bet » pour pari.

Un pari comme ce témoignage d’opiniâtreté qu’avait confié en 2012 le président israélien, Shimon Peres : « J’ai perdu plus d’élections que je n’en ai gagné dans ma vie politique. Toute défaite peut se transformer en victoire sur la vie… ».

Finistère, face cachée d’un incubateur de l’engagement

A ce jour, aucune personne du Finistère n’a été nommée Juste parmi les Nations. Plus généralement seuls 19 personnes en Bretagne (Côtes d’Armor, Ile et Vilaine et Morbihan) ont reçu le titre. L’explication la plus courante étant que la plupart des juifs sont descendus dans le sud en passant la ligne de démarcation.

Toutefois, le comité français pour Yad Vashem et les représentants de la famille Pellé sont conscients, et nous en parlons, que bien d’autres sauvetages ont eu lieu et faisant partout référence aux Justes anonymes. En effet, pour recevoir le titre, la demande doit se faire par la ou les personnes sauvées.
Recensement des justes en Finistère
Les archives départementales du Finistère offrent des sources disponibles pour aider au recensement des Justes dans le Finistère, et éclairer le parcours de Louis Marie Pellé, commerçant et receveur des PTT fusillé en 1944.
Une liste de sources pouvant intéresser ce type de recherche est consultable dans la salle de lecture de Quimper. Pour connaître les modalités de consultation, la rubrique « Se rendre aux archives » apporte toutes précisions nécessaires sur la plateforme : Faire vivre et faire connaître l’histoire du Finistère (finistere.fr).
Au sein des Archives départementales, ce dossier d’une grande importance a été suivi avec le plus grand soin par Madame Aurélie Berriet qui a recommandé d’orienter les recherches autour de trois principaux fonds :
Fonds de la Préfecture du Finistère – Cabinet du préfet
200 W 1-26 : Correspondance de la Feldkommandantur, 1940-1944.
200 W 84 : Exécutions, 1941-1944

200 W 158 : Affaires juives, 1940-1943

200 W 325 : Arrestations et exécutions par les autorités allemandes : correspondance, rapports, notes, 1941-1944

31 W 595-600 : Enquêtes sur les titres d’anciens résistants, internés, déportés, victimes civiles, anciens combattants, 1948-1961

Fonds de la Direction départementale de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre

Dénombrement  des victimes de la guerre (en application du décret du 16 janvier 1945) : listes et états récapitulatifs, fiches individuelles (par communes) :
1 W 197-204
178 W 1-19

208 J – Fonds Alain Le Grand :

208 J 7-9 : Relevé nominatifs des victimes
208 J 10-15 : Personnes arrêtés, exécutées, fusillées, abattues
208 J 98 : Juifs. – « État des changements survenus dans la liste des Juifs du Département du Finistère pendant le mois de mai 1941. Arrondissement de Brest. Départs » : photocopie. Rapport de la Kommandantur sur la visite du responsable du désenjuivement de l’économie (1941) : transcription manuscrite.
Derrière l’héritage de ces archives, trouvons l’espoir de construire un avenir meilleur.
Deux journées internationales célébrées par les Nations Unies sont à retenir dans l’agenda du mois d’août : la Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme (21 août) et la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions (22 août).

Par Kevin LOGNONÉ

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