Italie: Le Vatican victime d’une cyberattaque, des hackers chinois suspectés
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Le réseau informatique du Vatican aurait été victime d’un piratage. Et ceci, seulement quelques temps avant la renégociation d’un accord de premier plan entre le Saint-Siège et la Chine. Fort logiquement, les soupçons pèsent sur les hackers chinois.
Selon la société américaine de cybersécurité Recorded Future, les hackers chinois sont les auteurs de la dernière cyberattaque perpétrée contre le Vatican.
En mai dernier, un e-mail semblant contenir une lettre de condoléances de la part du Pape a été envoyé à un aumônier basé à Hong Kong. Comme le rapporte le New York Times, la pièce jointe était en réalité un leurre qui contenait un malware permettant aux hackers d’accéder au réseau informatique du Saint-Siège.
Dans son rapport, l’entreprise Recorded Future explique être arrivée à la conclusion que cette attaque a été menée par un groupe lié au gouvernement chinois, qu’elle a décidé de nommer RedDelta, en raison des tactiques similaires à celles d’autres opérations de piratage attribuées à la Chine.
Ces derniers mois, plusieurs enquêtes ont montré que la Chine avait perpétré des cyberattaques à l’encontre de Tibétains bouddhistes et de musulmans ouïgours, cherchant par là à accroître sa surveillance sur les minorités religieuses.
Un accord en suspens
Cette intrusion informatique a eu lieu alors que la Chine et le Vatican doivent statuer en septembre sur le renouvellement de l’accord conclu en 2018 concernant la nomination des évêques du pays. Cet accord avait permis d’apaiser les tensions entre les deux pays, qui n’entretenaient plus de relations diplomatiques depuis près de 70 ans.
Selon le rapport, l’attaque aurait également pu servir à obtenir des informations sur l’implication de l’Église catholique dans les manifestations pro-démocratie à Hongkong.
Si le Vatican n’a pas encore réagi au rapport de l’entreprise Recorded Future, le porte-parole du ministre des Affaires étrangères chinois a pour sa part assuré que son pays n’était pas responsable de ces attaques et qu’il se posait au contraire en « fervent défenseur » de la cybersécurité.
Par Frédéric Konaté