Monde: ONU : Antonio Guterres annonce sa candidature pour un 2e mandat

Antonio Guterres a affirmé à la présidence de l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité qu’il était « disponible pour un second mandat comme secrétaire général des Nations unies si telle est la volonté de leurs États membres », a déclaré le porte-parole lors de son point presse quotidien.

Selon des diplomates, Antonio Guterres a fait part vendredi aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de son souhait de rempiler pour un deuxième mandat. Cette position a été exprimée auprès de la Chine, des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Russie, lors d’un déjeuner organisé au sein de sa mission par l’ambassadeur chinois auprès des Nations unies, Zhang Jun. Apprécié des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l’expression de son souhait de rester à la tête de l’ONU n’a pas suscité d’opposition particulière à ce stade, selon des diplomates.

Il est traditionnel pour un secrétaire général de l’ONU de faire les deux mandats maximum autorisés à la tête de l’Organisation et le souhait exprimé par Antonio Guterres n’est pas une surprise. Avant l’élection présidentielle américaine, des ambassadeurs avaient confié à l’AFP qu’il n’entendait pas s’engager dans cette voie si Donald Trump devait être réélu à la tête des États-Unis.

Favorisant l’unilatéralisme, la politique du président américain sortant a bridé l’action du secrétaire général, l’obligeant à tenter de limiter en permanence les entailles faites par Washington à la coopération multilatérale, moteur de l’ONU.

Plusieurs ONG ont ainsi critiqué un faible engagement apparent en faveur des droits humains, ce dont Antonio Guterres, adepte de la diplomatie en coulisses, s’est défendu, assurant qu’il en parlait au plus haut niveau lors de ses entretiens avec les dirigeants du monde. « Si Antonio Guterres veut un 2e mandat comme chef de l’ONU, il devrait s’engager dans l’application de son appel à l’action sur les droits humains », a réagi le lundi 11 janvier 2021 sur Twitter Louis Charbonneau de l’ONG Human Rights Watch.

Le premier mandat de l’ex-premier ministre portugais et ex-Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (2005-2015), né le 30 avril 1949, arrive à échéance en décembre. Il revient dans le courant de l’année aux membres du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU de confirmer ou non son maintien à la tête de l’Organisation.

Par Thierry Wikeya

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