Soudan : Conflit: Un an après le déclenchement de la guerre par les deux généraux rivaux, les pertes en vies humaines et matérielles explosent

 

Les violences qui ont débuté le 15 avril 2023 se poursuivent dans une excroissance des dégâts. L’Union Africaine (UA) traîne les pas face à la guerre. Regard sur la plus haute institution continentale en temps de crise.

Des hommes en treillis, alliés d’hier, s’affrontent aujourd’hui pour le contrôle des institutions en employant la violence des armes. Abdel Fattah Al-Burhan, chef des forces armées à la tête du pays depuis 2019, résiste et riposte face aux attaques de son ex acolyte Mohamed Hamdan Dongolo, commandant des Forces de Soutien Rapide (FSR), un groupe paramilitaire. Le Soudan du Nord vit les moments troubles de son histoire. Qui pour concilier les parties pour un retour à l’accalmie dans une situation de prolongement des conflits ? L’UA, dont l’une de ses missions principales est la résolution des crises sur le continent, semble déborder par les violences. Les actes concrets en vue de dissuader les antagonistes manquent aux autorités d’Addis-Abeba tournées vers les discours or leur impact n’effleure pas les forces en rivalité. Les batailles se poursuivent malgré les tentatives de négociation de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine (CUA), missionné au Soudan dès le début des conflits pour ‘’engager les parties vers un cessez-le feu’’. L’UA reconnaît les risques des violences et exprime sa ‘’profonde inquiétude’’. Un aveu d’échec des dirigeants de l’instance ? Sa posture, non loin de celle d’un simple observateur, prive l’apport qu’on attend d’elle pour résoudre le problème soudanais et de façon globale, le problème africain. Pourtant l’alerte est maximale. Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs États du continent rapatrient progressivement leurs ressortissants sur le sol soudanais. Des sources font état de l’augmentation des chiffres dans le déroulement de la guerre. Plus de 13 000 morts et 3 millions de déplacés sont enregistrés.
L’inaction de l’UA dans le cas actuel du Soudan, rappelle le drame lybien, les violences à l’Est de la RDC, les troubles en RCA et bien d’autres situations de guerre en Afrique où le mutisme de cette institution force l’interrogation sur ses stratégies et sa finalité.

Par William Omer Tchuisseu

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