Tchad : Décès de Papa Nono : Une légende du groupe Chari Jazz s’éteint dans l’indifférence

Le monde de la musique tchadienne est en deuil. Le patriarche Luzolo, plus connu sous le surnom de « Papa Nono », chef d’orchestre du mythique groupe Chari Jazz, s’est éteint ce jeudi 12 décembre 2024. Hospitalisé à l’hôpital central de N’Djamena, il a dû retourner chez lui faute de moyens financiers pour couvrir ses soins.

Cette tragédie relance une fois de plus le débat sur les conditions précaires des artistes au Tchad, qui, malgré leur contribution inestimable à la culture nationale, peinent à bénéficier d’un système de soutien efficace.

Une carrière mémorable

Papa Nono a marqué plusieurs générations avec son talent et son dévouement pour la musique. À la tête de Chari Jazz, il a participé à la naissance d’un style musical typiquement tchadien qui a transcendé les frontières. Le groupe, pionnier des années 70, est souvent cité comme l’un des piliers de la musique moderne au Tchad.

Une fin de vie dans l’oubli

Malheureusement, à l’instar de nombreux artistes de sa génération, vieux Nono a vécu ses dernières années dans une grande précarité. Malgré son apport significatif à l’histoire culturelle du pays, il n’a pas bénéficié de l’accompagnement nécessaire pour affronter la maladie. Cette situation met en lumière l’absence d’un système de protection sociale pour les artistes, un problème qui persiste depuis des décennies.

L’urgence d’un soutien structurel

La disparition de Papa Nono est un appel à l’action pour améliorer les conditions de vie des artistes tchadiens. Les autorités, tout comme les acteurs culturels et les mécènes, doivent réfléchir à des solutions concrètes pour garantir une meilleure reconnaissance et un accompagnement adéquat aux figures culturelles.

Alors que le pays pleure la perte d’un monument de son patrimoine musical, il est impératif que cette tragédie serve de catalyseur pour des réformes. Les artistes sont les gardiens de l’âme d’une nation, et leur contribution ne doit jamais être réduite au silence par le poids de la précarité.

Le décès de Papa Nono laisse un vide immense, mais son héritage musical continuera de résonner dans les cœurs des Tchadiens et au-delà. Une cérémonie en hommage à cette icône nationale est prévue dans les jours à venir.

Paix à ton âme l’artiste.

Par Kenzo Brown 

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