Tchad : Vincent Lawé vient au secours du football tchadien à travers son livre « Viser la lucarne ».

Vincent Lawé aborde dans son ouvrage de près de 200 pages la question du renouvellement au sein des instances du football au Tchad à savoir la fédération tchadienne de football association dans son livre intitulé « Viser la lucarne »

« Viser la lucarne » est un essai critique qui ne parle pas seulement du renouvellement générationnel au sein des instances dirigeantes du football au Tchad. En plus de ce problème réel, il y est évoqué le manque criard de professionnalisme des responsables en charge du football tchadien, le manque d’infrastructures, le non accompagnement des anciens joueurs pour leur reconversion, le fait que le politique n’a aucun projet allant dans le sens d’encadrement des institutions dédiées pour le sport en général au Tchad.nos Etats n’est pas le football. » Ceci est valable pour beaucoup de pays africains, mais encore plus pour le Tchad. Il n’y a pas vraiment de politique orientée vers le football. Japhet N’Doram avait manifesté sa volonté d’aider le football tchadien et il est d’ailleurs actuellement à la tête du comité de gestion provisoire, mais il s’était rendu compte que l’état actuel du ballon rond dans le pays est le résultat d’une situation voulue par certains.

« le peuple tchadien attend vraiment le changement »

Un travail de fond doit et est en train d’être fait. Face au désordre qui sévissait au sein de la Fédération et, pire encore, après les querelles nées de l’implication du Ministère des Sports, la FIFA s’est impliquée complètement dans la restructuration de la Fédération après avoir infligée une lourde sanction au Tchad. Nous attendons tous le résultat de cette réorganisation, qui pourrait éventuellement permettre de renouveler les cadres et relancer le football tchadien. « Viser la lucarne » est fait dans le seul but d’oser briser l’omerta, d’amener à poser publiquement la question sur l’avancée réelle du football tchadien. « Viser la lucarne » ne pourrait être un livre par lequel le changement proviendrait du jour au lendemain. Le football tchadien a besoin d’un travail en amont et la question des infrastructures ne saurait être écartée. Il faut que les jeunes soient associés à la gestion du football au Tchad. Et qu’il y ait une politique bien définie pour qu’on puisse parler de décollage.

Le fait d’avoir osé ce livre montre déjà que j’ai l’espoir de voir le football tchadien rayonner. Le découragement est là, mais je continue de croire que nous y arriverons. Le changement finira par arriver mais à long terme, il ne faut se mentir. On ne peut parler de renouveau car le football tchadien n’a pas vraiment eu assez de succès. Il y a certes quelques grosses performances dont la victoire des Sao à la Coupe de la CEMAC en 2014 et l’épopée du club de l’AS Coton-Tchad en Coupe d’Afrique des clubs dans les années 70, mais le peuple attend vraiment le changement. Les amateurs du ballon rond au Tchad en ont marre de cette situation et feront tout pour que cela change, conclut-il.

Qui est Vincent Lawé ?

Il avait le talent , le dynamisme , l’intelligence du jeu. Il aurait pu avoir une brillante carrière de joueur de football et qui sait se tailler une place dans l’équipe national mais dommage le jeune a accroché ses crampons pour continuer les études après plusieurs années l’ex footballeur a fait son coming out dans un livre courageux.

Licencié en communication des entreprises en 2013 à Hec-Tchad, le jeune écrivain s’envole à Lyon en France dont il fait ses études en droit international, des droits de l’homme puis en gestion des conflits , médiation et interculturalité, tout en suivant des formations contemporaines et initiation à l’anthropologie des religions.
Représentant national du réseau international des Jeunes Leaders francophones en France de 2017 à 2019, Vincent Lawé est avant tout un passionné du football. L’homme qui aspire à devenir agent de joueurs vient de publier un livre intitulé « Viser la lucarne ». Un ouvrage centré sur le football au Tchad, dont il est originaire, et qui met en lumières les nombreux maux du ballon rond dans le pays de Toumaï.

Par Kenzo Brown 

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