Togo : Près de 40 000 emplois durables et plus de 250 000 emplois temporaires créés en trois ans.

Selon certaines statistiques, le taux de chômage est resté une problématique majeure de gouvernance dans ce pays. En 2015 par exemple, l’on a noté 3,4% de chômeurs ; un pourcentage auquel s’est ajouté 25,8% de sous-emploi au sein de la population jeune.

Alors, le chef de l’État au début de son mandat a décidé de faire de la culture entrepreneuriale et de l’employabilité des jeunes, un des piliers de sa politique sociale. L’intérêt était non seulement d’autonomiser la jeunesse mais surtout d’en faire un acteur économique du développement du pays dont il a la charge. A cet effet, toutes les mesures et tous les programmes initiés ont eu pour but d’étendre les opportunités et de favoriser la création massive d’emplois autour des chaînes de valeurs dans tous les pôles de croissance et dans tous les secteurs porteurs à travers la formation en entrepreneuriat et la facilitation d’accès plus accrue au financement pour les jeunes.

De façon concrète donc, le chef de l’Etat s’est fixé comme objectif de satisfaire au moins 90% de la demande additionnelle d’emplois estimée à 60 000 par an.

L’ambition était réelle et le défi était grand. Mais l’ayant compris tôt, le Président de la République a fait adopter déjà en 2014, la politique nationale de l’emploi et surtout le Plan Stratégique National pour l’Emploi des Jeunes (PSNEJ). Comme une boussole, ce document restera tout au long du mandat puisqu’il repose, en clair, sur le renforcement de l’employabilité et la réduction du sous-emploi des jeunes, la promotion de l’entrepreneuriat, l’amélioration des mécanismes institutionnels d’accompagnement.

Pour y arriver, plusieurs structures ont été créées. Une dizaine au total pour l’entrepreneuriat et trois pour l’insertion professionnelle. Tellement nombreuses qu’à terme le doute peut planer objectivement sur leur efficacité et l’efficience des actions. A l’évidence, ce ne fut pas le cas. A chaque mesure, un cadre organisationnel. Certes, le niveau des dépenses budgétaires consacrées au secteur a connu une progression moyenne annuelle de plus de 8 milliards FCFA de 2015-2017 avec un pic de 10,7 milliards FCFA en 2016 avant d`atteindre15 milliards FCFA en 2018. Mais les résultats aussi étaient au rendez-vous.

Au titre des réalisations, 26 999 emplois durables et 47 374 d’emplois temporaires ont été créés pour les jeunes au cours de 2013 à 2017 ; 8 771 entreprises ont été créées par ces jeunes sur cette même période.

Sur un autre registre le volontariat a permis à 14 716 demandeurs d’emploi de renforcer leur employabilité entre 2015 et 2018 avec un taux d’insertion professionnel qui est passé de 47% (2015) à 72% (2018).

Un taux d’insertion assez considérable vu le niveau bien avant 2015

« L’objectif est de baisser le taux de sous-emploi national de 25,8 en 2015 à 19,4 en 2022. Par ailleurs, l’accompagnement des jeunes sera poursuivi à travers les mécanismes et projets. Le Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ) et le Projet d’appui à l’employabilité des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) qui devront permettre de créer d’ici à 2020 plus de 62.000 emplois durables pour les jeunes », avait annoncé le Premier Ministre Komi Selom Klassou dans son discours de politique générale le 25 janvier dernier à l’Assemblée Nationale.

Par Frédéric Konaté, correspondant du journal koeil du Sahara  au Togo.

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