Mali : Choguel Maïga, limogé mais déterminé à rebondir sur la scène politique

Après son éviction de la Primature la semaine dernière, Choguel Kokalla Maïga, ancien Premier ministre du Mali, n’envisage pas de s’effacer de la sphère politique. Bien au contraire, l’homme politique prépare activement son retour, fort de son expérience et de ses réseaux.

Une éviction controversée

Critiqué pour ses propos jugés peu conciliants envers la junte au pouvoir, Choguel Maïga a été démis de ses fonctions. Une décision qui a fait grand bruit à Bamako, où les tensions entre l’exécutif et les autres acteurs politiques restent palpables. Malgré cette mise à l’écart, ses proches le décrivent comme combatif et déterminé à reconquérir sa place sur la scène politique.

Un retour stratégique

Pour ce faire, Choguel Maïga s’appuiera sur deux leviers essentiels :

1. Le Mouvement patriotique pour le Renouveau (MPR), son parti politique, qu’il compte mobiliser davantage.

2. Le M5-RFP, le mouvement contestataire qui avait joué un rôle clé dans sa nomination à la Primature en 2021.

Sa stratégie sera axée sur la défense de l’armée nationale, un sujet central dans le contexte malien actuel, et sur un effort de rassemblement des forces politiques autour de sa vision.

Gagner en compréhension et en adhésion

Face à l’hostilité manifeste de nombreux acteurs politiques maliens lors de son mandat, Choguel Maïga semble prêt à s’expliquer et à convaincre. « Il a été souvent incompris », confie un de ses proches. Ce dernier affirme que l’ancien Premier ministre prendra désormais le temps de clarifier ses actions et ses positions pour regagner la confiance de ses concitoyens.

Un avenir incertain mais prometteur

Si l’ancien Premier ministre joue ses cartes habilement, il pourrait redevenir un acteur incontournable de la vie politique malienne. Pour cela, il devra surmonter les défis liés à son bilan controversé et trouver les moyens de rassembler dans un paysage politique fragmenté.

Quoi qu’il en soit, Choguel Maïga prouve que sa mise à l’écart n’est qu’une étape dans sa trajectoire politique. Son ambition et sa capacité à mobiliser pourraient bien lui permettre de revenir en force, à condition de convaincre les Maliens qu’il incarne encore une alternative crédible.

Par Francis Kaboré