Burkina Faso :FESPACO 2025 : Dani Kouyaté sacré Étalon d’or de Yennenga avec « Katanga, la danse des Scorpions »
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Le réalisateur burkinabè Dani Kouyaté a inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en remportant le prestigieux Étalon d’or de Yennenga avec son film Katanga, la danse des Scorpions.
C’est une consécration majeure pour celui qui, en 2001, avait déjà marqué le festival en décrochant le Prix spécial du jury avec Sia, le rêve du Python. Cette nouvelle distinction vient couronner un travail cinématographique d’une grande intensité, d’autant plus symbolique qu’il s’agit de son premier film tourné en moré, la langue nationale du Burkina Faso, et de son premier long-métrage depuis le décès de son père, le légendaire comédien Sotigui Kouyaté.
Un retour triomphal pour le Burkina Faso
Le sacre de Dani Kouyaté revêt une importance particulière pour le Burkina Faso, qui attendait un Étalon d’or de Yennenga depuis 1997, année où Gaston Kaboré avait été distingué pour Buud Yam. Vingt-huit ans plus tard, le pays des hommes intègres retrouve son trône au sommet du cinéma africain, grâce à un film qui célèbre l’identité, la mémoire et la résilience d’un peuple.
Lors de la cérémonie de remise des prix, le cinéaste, visiblement ému, a dédié sa victoire à son défunt père ainsi qu’à tous les artisans du cinéma burkinabè et africain. « Ce film est un hommage à la force de nos traditions et à la nécessité de raconter nos propres histoires avec nos propres voix », a-t-il déclaré sous un tonnerre d’applaudissements.
Un film ancré dans la culture burkinabè
Katanga, la danse des Scorpions se distingue par sa richesse narrative et son ancrage profond dans la culture burkinabè. Porté par une mise en scène immersive et une bande-son envoûtante, le film explore des thématiques de transmission, de destin et de quête identitaire, tout en rendant hommage aux valeurs ancestrales.
Avec cette victoire éclatante, Dani Kouyaté confirme son statut de figure incontournable du cinéma africain et ouvre une nouvelle ère pour le Burkina Faso, plus que jamais acteur majeur du 7ᵉ art sur le continent.
FESPACO 2025 restera ainsi dans les annales comme l’édition du grand retour burkinabè au sommet du cinéma africain.
Par Francis Kaboré