Cameroun : Prince Aimé réclame près d’un milliard de droits d’auteur à Wax Dey
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Le différend qui oppose l’artiste camerounais Prince Aimé au producteur Wax Dey a pris une nouvelle dimension. Invité dans l’émission animée par Magic Ngoko sur Radio La Voix du Golfe, Prince Aimé a ouvertement dénoncé ce qu’il considère comme une injustice flagrante dans la gestion des revenus générés par ses œuvres musicales.
Des revenus colossaux mais inexistants pour l’artiste
Au cours de cette intervention médiatique, Prince Aimé n’a pas mâché ses mots. « Je ne suis pas ingrat de tout ce que les uns et les autres ont fait pour moi. Mais si à la fin du mois votre patron vous dit : “Je ne vous donne pas votre argent parce que je vous ai acheté un canapé”, c’est qu’il y a un problème », a-t-il déclaré avec indignation.
L’artiste accuse clairement son producteur de n’avoir pas respecté les engagements financiers liés à la diffusion de ses chansons sur des plateformes telles que Zik Promo, Orange, et MTN. Selon ses calculs, les recettes issues de ces contrats devraient avoisiner un milliard de francs CFA. Pourtant, il affirme n’avoir reçu qu’une voiture d’une valeur de 5 millions de francs CFA comme seule compensation tangible.
Un manque criant de transparence
Prince Aimé a également pointé du doigt le manque de clarté dans la gestion financière de ses œuvres : « On demande des comptes aux gens et ils vous renvoient à quatre mois. » Une déclaration qui soulève des questions sur la gouvernance financière des contrats signés par Wax Dey et ses partenaires commerciaux.
Un artiste en pleine tourmente malgré son succès
En pleine période de fin d’année, généralement marquée par une demande accrue pour les concerts et événements musicaux, Prince Aimé se retrouve sans aucune date confirmée. Il déplore cette situation, malgré le succès retentissant de ses chansons et sa notoriété croissante au Cameroun.
Vers une bataille juridique ?
Ce différend met en lumière les défis récurrents auxquels font face de nombreux artistes africains dans la gestion de leurs droits d’auteur et des contrats de production. Si aucun accord amiable n’est trouvé, cette affaire pourrait bien se retrouver devant les tribunaux, avec des conséquences potentiellement lourdes pour les deux parties.
Un enjeu pour l’industrie musicale camerounaise
Au-delà du cas personnel de Prince Aimé, ce conflit soulève une problématique plus large : celle de la protection des artistes et de la transparence dans les contrats de production musicale au Cameroun.
En attendant une issue à ce litige, les fans de Prince Aimé et les acteurs du secteur musical camerounais restent suspendus à l’évolution de cette affaire, espérant une résolution équitable et respectueuse des droits de chacun.
Par Georges Domo