Chine: L’air que nous partageons : un enjeu pour le « Palais céleste » ?

Au moment où la Chine agrandit son « Palais céleste » avec l’arrivée de trois taïkonautes sur sa station spatiale, le 7 septembre a été choisie par les Nations unies comme journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus. Le thème de cette année, « L’air que nous
partageons », met l’accent sur la nature transfrontalière de la pollution atmosphérique, soulignant la nécessité d’une responsabilité et d’une action collectives. Il met également en
évidence la nécessité d’une coopération internationale et régionale immédiate et stratégique pour une mise en œuvre plus efficace des politiques et actions d’atténuation de la pollution
atmosphérique. Nous respirons tous le même air, et une seule atmosphère nous protège et nous fait vivre. La pollution est un problème mondial contre lequel nous devons agir ensemble. #TheAirWeShare.

Doubles conséquences

La pollution de l’air peut toucher chacun d’entre nous et menace à la fois notre santé et notre climat.

Les effets sur notre santé : des particules de pollution minuscules et invisibles pénètrent profondément dans nos poumons, notre circulation sanguine et nos corps. Ces polluants sont
responsables d’environ un tiers des décès par accident vasculaire cérébral, maladie respiratoire chronique et cancer du poumon, ainsi que d’un quart des décès par crise cardiaque. L’ozone troposphérique, produit par l’interaction de nombreux polluants différents à la lumière du soleil, est également une cause d’asthme et de maladies respiratoires chroniques.

Les effets sur notre climat : les polluants climatiques à courte durée de vie (SLCPs) sont parmi les polluants les plus liés à la fois aux effets sur la santé et au réchauffement à court terme de la planète. Ils peuvent persister dans l’atmosphère quelques jours ou jusqu’à plusieurs décennies, de sorte que leur réduction peut avoir des avantages presque immédiats sur la santé et le climat pour ceux qui vivent dans des endroits où les niveaux baissent.

Améliorer la qualité de l’air à l’échelle mondiale

La pollution atmosphérique constitue le plus grand risque environnemental pour la santé humaine et l’une des principales causes évitables de mortalité et de morbidité dans le monde. Quelque 6,5 millions de décès prématurés dans le monde sont imputables à la pollution de l’air intérieur et extérieur. En outre, elle touche de manière disproportionnée les femmes, les enfants et les personnes âgées, surtout dans les pays en développement et en particulier parmi
les populations à faible revenu, car celles-ci sont souvent exposées à des niveaux élevés de pollution de l’air ambiant et de l’air intérieur en cuisinant et en se chauffant avec du bois de chauffage et du pétrole.

La pollution atmosphérique est un problème mondial qui, de par sa propagation à longue distance, a des répercussions de portée considérable et, faute d’intervention énergique, le
nombre de décès prématurés causés par la pollution de l’air ambiant pourrait augmenter de plus de 50 % d’ici à 2050

La pollution atmosphérique comporte aussi des coûts élevés pour la société en raison de ses répercussions négatives sur l’économie, la productivité des travailleurs, le coût des soins de
santé et le tourisme, entre autres. Investir dans la réduction de la pollution atmosphérique présente un intérêt économique, sachant que des solutions rentables existent et qu’il est également justifié d’agir d’un point de vue économique.

La mauvaise qualité de l’air entrave le développement durable dans tous les pays, en particulier dans les villes et zones urbaines des pays en développement, où les niveaux de pollution atmosphérique sont supérieurs aux limites définies dans les lignes directrices de l’Organisation
mondiale de la Santé relatives à la qualité de l’air.

Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus

Les États Membres des Nations Unies reconnaissent qu’il est nécessaire de réduire nettement, d’ici à 2030, le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses
ainsi qu’à la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol, et de réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, notamment en accordant une attention
particulière à la qualité de l’air et à la gestion, y compris municipale, des déchets.

La communauté internationale considère en effet qu’améliorer la qualité de l’air peut permettre d’atténuer davantage les changements climatiques et que l’action menée pour atténuer ces changements peut engendrer une amélioration de la qualité de l’air.

Encouragée par l’intérêt croissant de la communauté internationale vis-à-vis de cette question et soulignant qu’il est nécessaire de renforcer l’action menée pour améliorer la qualité de l’air,
notamment en réduisant la pollution atmosphérique, afin de protéger la santé humaine, l’Assemblée générale a décidé de proclamer le 7 septembre Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus.

Objectifs en matière d’air pur et de développement durable


Dans le document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) de 2012, intitulé «L’avenir que nous voulons », les pays se sont engagés à promouvoir des politiques de développement durable qui soutiennent une amélioration de la qualité de l’air dans le cadre de la construction à long terme des villes et des établissements humains. En
outre, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 définit une feuille de route pour assurer le développement durable, la protection de l’environnement et la prospérité pour
tous. Dans ce contexte, la réduction de la pollution atmosphérique est fondamentale pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable.

Par Kevin LOGNONÉ

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