Mali: Vers la reconquête des zones en crise

 

Dans le Nord du pays les Forces armées maliennes (FAMA) lancent l’assaut pour libérer la région en proie aux groupes rebelles depuis une décennie.

Le 14 novembre un contingent de l’armée malienne affronte et neutralise les djihadistes à Kidal foyer de la rébellion. Le drapeau malien flotte sur les lieux. Un exploit pour Bamako qui montre son hégémonie dans cette partie du pays jadis contrôlée par les bandes armées hostiles au gouvernement. L’offensive militaire de reconquête des villes et campagnes en crise « n’est pas achevée » pour Assimi Goïta le président de la transition malienne. L’homme fort de Bamako envisage de poursuivre son action. « La libération de Kidal par les soldats maliens est le signe d’une victoire des autorités au sein de l’opinion malienne. L’espoir et la confiance aux gouvernants renaissent suite à l’engagement des militaires présents sur les fronts contre le terrorisme ». L’internationaliste Moïse Mbock argumente sur l’effet psychologique de la situation. « Mais il serait tôt de crier victoire. Kidal est une portion de la vaste région septentrionale du Mali. Tombouctou, Gao et bien d’autres sites sous influence des rebelles échappent à la gouvernance de Bamako. L’armée malienne a encore beaucoup à faire sur le terrain et il faudra du temps pour anéantir les armées irrégulières ». Didier Badjeck colonel à la retraite observe la prudence face aux missions des FAMA en opération dans le Nord du pays.
Le 31 octobre, le départ soudain de la Minusma avait laissé la voie libre aux séparatistes armés. Leur progression est d’ores et déjà stoppée par les militaires maliens appuyés dans leurs actions par les forces russes Wagner- pourvoyeuses d’équipements militaires de pointe et d’outils de renseignement à l’État malien. « Wagner a toujours fait preuve de sa puissance sur les fronts de la guerre. La RCA connait la stabilité grâce à la coopération avec la Russie ». Renchérit Moïse Mbock. La rupture des contrats militaires entre le Mali et la France partenaire historique de Bamako, a créé les tensions entre les deux pays. Les autorités maliennes dénoncent régulièrement Paris pour ses manœuvres sur le continent.

Par Tchuisseu Lowé

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