RDC : La peine de mort requise contre le policier accusé du meurtre de deux Chinois à Mwene-Ditu

 

Le tribunal militaire de garnison de Mwene-Ditu, dans la province de Lomami, a examiné, ce vendredi 10 janvier 2025, l’affaire impliquant le policier Mutombo Kanyemesha. Accusé du meurtre de deux ressortissants chinois survenu le 1er janvier 2025, l’accusé fait face à de lourdes charges dans une affaire qui a suscité une vive attention médiatique.

Les réquisitions du ministère public

Lors de l’audience, le colonel magistrat Justin Borauzima Mudahama, représentant le ministère public, a requis la peine de mort contre Mutombo Kanyemesha. Selon les éléments de l’enquête, ce dernier serait responsable de l’homicide volontaire de deux citoyens chinois ainsi que d’une tentative de meurtre.

Le colonel magistrat a souligné la gravité des faits, affirmant que cet acte, en plus d’être un crime contre des individus, ternit les relations entre la République démocratique du Congo et la communauté chinoise, un partenaire économique clé pour le pays.

Une affaire sensible et médiatisée

L’assassinat des deux ressortissants chinois, intervenu au début de l’année, a provoqué une onde de choc, tant au niveau local qu’international. Les victimes étaient employées dans une entreprise opérant à Mwene-Ditu, une zone connue pour ses activités minières.

Le dossier, suivi de près par la population et les autorités, soulève également des questions sur la sécurité des expatriés travaillant en RDC, notamment dans les secteurs stratégiques comme les mines.

Un verdict très attendu

Le procès, marqué par des débats intenses, est désormais dans sa phase finale. Le verdict, qui pourrait inclure ou non l’application de la peine capitale, est très attendu. Il devrait permettre de clore ce dossier sensible et de répondre aux attentes des différentes parties impliquées.

L’affaire Mutombo Kanyemesha est perçue comme un test pour le système judiciaire militaire congolais, appelé à démontrer son impartialité et sa rigueur dans une affaire d’une telle envergure. Reste à savoir si le tribunal militaire suivra les réquisitions du ministère public ou adoptera une autre décision.

Par Jérôme Wailifu 

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