Mali : Les dernières exigences de la Cédéao pour lever les sanctions

Les chefs de l’Etat de la Cédéao sont au chevet du Mali depuis le coup d’Etat qui a emporté l’ex président Ibrahim Boubacar Kéïta. Réunis en sommet extraordinaire ce jour, à Accra, ils ont évoqué la situation ainsi que les conditions pour la levée des sanctions prononcées contre le pays.

Ce mardi est censé être le jour où la junte doit mettre en place un gouvernement, qui devra répondre aux critères que nous avons définis en août. Mais ce n’est pas encore fait, a regretté le président Nana Akufo-Addo, du Ghana, qui assure la présidence de la Cédéao.

Face à ce statu quo, les 9 chefs d’État présents ont exigé que la junte nomme un président et un Premier ministre civils avant la levée des sanctions.

En effet, la charte de transition adoptée le 12 septembre dernier entretient le flou sur le profil de la personne qui doit conduire le pays lors des 18 mois de transition. Le document évoque un président issu de la société civile ou un militaire. Ce qui n’est pas du goût des présidents de la sous-région qui exigent un civil à la tête du pays.

Même son de cloche du mouvement du M5-RFP de l’imam Mahmoud Dicko qui a jugé ce coup de force de la junte pour imposer cette charte comme un acte anti-démocratique.

Pour faire le suivi, de la mise en oeuvre de la demande de la Cédéao, son médiateur dans la crise malienne, Goodluck Jonhatan se rendra à Bamako la semaine prochaine.

Pour rappel, parmi les sanctions déjà prises par l’organisation, figurent une fermeture des frontières et une interruption des flux financiers avec le Mali.

Par Chérif Keita

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