Tchad : 31 projets soutenus par l’Agence française de développement sont en cours

 

Dans son bilan 2023, l’Agence française de développement (AFD) a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa collaboration historique avec le Tchad.
L’AFD, la banque de développement publique et solidaire de la France, a publié un bilan de ses projets au Tchad pour l’année 2023. Ce rapport évalue l’impact de son action et en dévoile quelques chiffres clés. Sur la période 2018-2023, l’AFD aurait engagé 272 milliards de francs CFA (415 millions d’euros) répartis entre différents domaines tels que l’éducation, la santé ou l’agriculture.
Sa stratégie est vraisemblablement divisée en 4 volets et définie en fonction des défis auxquels le Tchad fait face. Le premier axe de son action est l’inclusion socio-économique de la jeunesse. En effet, malgré des efforts dans ce domaine, le taux de d’activité des 15-24 ans au Tchad reste estimé à seulement 27% selon un rapport de l’Organisation internationale du Travail. Conformément à la vision du gouvernement, l’AFD souhaite favoriser l’accès à l’éducation, ainsi que l’insertion des jeunes dans la vie active. Par exemple, le projet « Jeunesse vers un emploi durable » (JED) en cours à Abéché, Moundou, Sarh, N’Djamena et Bongor vise à renforcer la formation et l’insertion professionnelle des Tchadiens, détenteurs ou non d’un diplôme. Avec le soutien financier de l’AFD, le JED offre des formations qui correspondent au marché du travail, et accompagne les jeunes dans leur parcours de recrutement. Le domaine de l’éducation au Tchad attire une part importante des financements de l’AFD, 36 milliards de francs CFA (55,5 millions d’euros) ont par exemple été alloués sur la période 2018-2023.
Le second et le troisième volet de son action au Tchad se complètent. Ils visent à favoriser l’accès aux services de base via une amélioration des infrastructures d’assainissement ou de santé et à soutenir le développement des territoires ruraux, à travers le renforcement et la conservation d’écosystèmes naturels. La raréfaction des précipitations et les vagues de chaleur causées par le dérèglement climatique affectent fortement les productions agro-pastorales, notamment dans l’Est du Tchad. A cet égard l’AFD vient de clore la troisième phase de son programme « Gestion des eaux de ruissellement dans le Tchad sahélien » (GERTS), qui a contribué à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des régions de Batha, Ennedi Est, Ennedi Ouest et Wadi Fira. L’AFD affirme avoir construit 190 seuils d’apanage (structure hydraulique) et estime que la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la disponibilité et l’accessibilité de l’eau sont nettement améliorées.
Enfin, le dernier volet de son action est le soutien aux initiatives en faveur de l’empouvoirement des personnes et communautés vulnérables. Depuis 2018, l’AFD offre un appui technique et financier au projet DIZA qui vise à améliorer les conditions de vie des populations locales et réfugiées dans des régions d’accueil du Sud et de l’Est du Tchad comme le Logone oriental, le Mandoul, le Moyen chari et le Ouaddaï, le Sila ou le Salamat. En collaboration avec l’Union Européenne, le projet a déjà permis de renforcer l’accès aux services de base, la création d’emplois, tout en favorisant le dialogue entre les populations, les autorités locales et le secteur privé.
Le bilan des activités de l’AFD pour l’année écoulée est donc positif, avec des résultats déjà prometteurs pour ses projets en cours. Il est nécessaire de rappeler que la France demeure le principal partenaire du Tchad en matière d’aide au développement, et qu’elle collabore pour cela avec l’Union européenne, les autorités tchadiennes et les acteurs locaux désireux de renforcer la cohésion sociale et la paix.

Par NLR 

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